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L'objectif de l'Association franco-chinoise de développement commercial partagé est d'améliorer la compréhension réciproque entre Chinois et Français
et de favoriser la création de liens commerciaux durables entre les deux peuples.

Initiative des Nouvelles routes de la Soie du XXIème siècle

Actualité
 
Point d’actualité, à mars 2019
 
                Le commerce entre la Chine et les autres pays de l’initiative des Nouvelles routes de la Soie devrait augmenter en 2019 de 56 milliards pour les importations et 61 milliards pour les exportations (Chiffres Euler Hermès).



Actualités

 
  • Mars 2019. L'Italie annonce sa participation aux Nouvelles routes de la Soie. En plus de la construction commune du port en eaux profondes de Venise, (peut-être également Trieste et Vado) et de l'accès à la ligne ferroviaire de fret China Railway Express, l'Italie espère attirer des investissements en Sicile. L'accord sur la communication 5G fait également partie des négociations, de même que des coopérations dans des pays tiers.
  • Mars 2019. La Finlande et l'Estonie s'en rapprochent également, pour obtenir le financement d'un tunnel sous la Baltique, via le fonds Touchstone Capital Partners Ltd (détenu à parité par 15 entreprises publiques chinoises et 15 institutions internationales).


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    Présentation

                    L’Initiative des Nouvelles routes de la Soie a été lancée par le Président Xi Jinping en 2013, peu après son accession au pouvoir. Elle concerne non seulement les pays situés sur les anciennes routes de la soie, en Asie centrale, mais aussi les pays d’Asie du sud-est et d’Afrique de l’est (routes de la soie maritimes). Sa dénomination chinoise, « une ceinture, une route » n’est pas porteuse d’une dénomination géographique claire, ce qui induit que l’initiative est susceptible d’être élargie indéfiniment. L’objectif initial affiché était de relier la Chine à l’Europe, son principal débouché commercial, par de nouvelles voies terrestres et maritimes. Le second objectif initial, dénoncé avec force par les Etats-Unis, était d’écouler les énormes surcapacités chinoises. Enfin, l’initiative répond également à un besoin intérieur : s’ouvrir vers l’ouest et désenclaver les provinces des marges et de l’intérieur du pays. En 2012, les provinces de l’ouest ne constituaient que 20% du PIB chinois, à peine 3% de mieux qu’en 2000 (date de début du développement des provinces de l’ouest).
     
                    Dans les faits, l’action de la Chine se caractérise par de nombreux prêts offerts à des gouvernements de pays ciblés pour la construction d’infrastructure. En échange, le maître d’ouvrage est la plupart du temps une entreprise d’Etat chinoise. En garantie en cas d’insolvabilité, l’exploitation de l’ouvrage revient à des une autre entreprise chinoise.
     
    Historique
                    Le 7 septembre 2013, le Président Xi a prononcé le discours fondateur intitulé « Promouvoir l’amitié entre les peuples et travailler ensemble à construire un avenir brillant ». Il établit cinq axes de coopération : communication politique, connectivité routière, circulation monétaire, compréhension entre les peuples et construction d’une route de la soie économique (terrestre – la « ceinture »). La composante maritime est annoncée le mois suivant – la « route » (Route maritime de la soie du 21ème siècle). La Banque asiatique d’Infrastructure et d’investissement (AIIB) est lancée en 2014, pour appuyer cette initiative ; 57 Etats en deviennent les membres fondateurs. Les Nouvelles routes de la Soie doivent se développer jusqu'en 2049, année du centenaire de la République Populaire de Chine.
     
    Contexte macro-économique
                    Suite à la crise de 2008, le monde s’est enfoncé dans une période de stagnation de la richesse mondiale, de ralentissement de la croissance de la productivité et d’incertitude économique. Les investissements transfrontaliers et le commerce mondial ont stagné et un ajustement structurel de l’économie mondiale s’est enclenché. Cet ajustement s’est caractérisé la montée de barrières protectionnistes à l’extérieure des zones de libre-échange, et par un approfondissement de l’ouverture des marchés développés entre eux (TAFTA, CETA). Le corollaire étant la définition de normes techniques, sécuritaires ou environnementales avantageant les deux parties. La Chine a donc été confrontée au risque de se retrouver marginalisée dans le commerce mondial. L’initiative des Nouvelles routes de la Soie est donc une réaction à ce contexte international défavorable, et constitue même une contre-offensive économique face aux pays industrialisés. Parallèlement, un très grand travail est effectué pour fonder la croissance chinoise sur la qualité, l’innovation et l’efficacité.
                D'autre part, la Chine cherche a limiter sa dépendance à certaines infrastructures et normes étrangères pour mieux gérer les flux internationaux, par exemple sa dépendance en matières premières. Elle vient compléter la stratégie de sécurisation des routes maritimes par des bases militaires, appelée autrefois par les Américains "Stratégie du collier de perles".
     
    Spécificité
                    L’initiative des Nouvelles routes de la Soie casse le cadre désormais traditionnel de l’organisation régionale : elle propose un cadre ouvert et inclusif à une coopération régionale et reçoit positivement les initiatives extérieures. Elle pâtit cependant, depuis le début de l’opposition de principe de pays occidentaux redoutant l’extension de l’influence chinoise. L’initiative donne également un rôle aux organisations multilatérales comme l’Organisation de coopération de Shanghaï, l’APEC, l’ASEAN+1, etc.
                    Mais c’est principalement la puissance financière chinoise qui fait la force des Nouvelles routes de la Soie : elle est capable de financer un nombre toujours croissant de projets, sans craintes d’insolvabilité de la part des créanciers. Sa force d’entraînement découle de là, car elle incarne aux yeux des autres pays de l’Initiative la possibilité de réussite économique : c’est ce qu’incarne le slogan maintes fois répété « win-win ».



     
    Route de la Soie polaire
    Source : Les Echos du 4 juillet 2019

     
                La route du nord est, passant au nord de la Sibérie, est devenue un axe important pour les Chinois. « Ce raccourci maritime, qui réduirait de 40% le trajet entre Rotterdam et Shanghai, ouvre de prometteuses possibilités de transport entre Europe et Asie pour concurrencer la voie surchargée du canal de Suez. » A Arkhangelsk (nord de Saint-Pétersbourg), une voie ferrée est en construction pour relier l'extrémité de la route maritime aux extrémités européennes des Routes de la Soie. Les Chinois s'investissent également dans le processus géopolitique en cours pour la réglementation de la navigation dans la région, en coordination avec la Russie. Et s'engagent dans des processus industriels comme la méga-usine de GNL à Yamal (financement chinois, opérée par Total et le Russe Novatek), lancée en décembre 2017. Le trafic par cette route devrait être multipliée par deux en deux ans ; Cosco, le transporteur chinois y a fait passer 8 convois en 2018, et en prévoyait 16 pour 2019, grâce notamment au brise-glace chinois Xue Long.


     
    Participation des sociétés non-chinoises

              Un rapport de la Chambre de commerce de l'Union Européenne en Chine de 2020 pointe le manque de transparence des appels d'offre, qui empêche les entreprises européennes de participer pleinement à l'initiative. Elle demande par exemple la mise en place d'un site internet recensant les appels à projet. Ce rapport détaille également la montée des normes chinoises dans le cadre des projets des Nouvelles Routes la Soie, qui défavorise les entreprises européennes.



     
     
     



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