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L'objectif de l'Association franco-chinoise de développement commercial partagé est d'améliorer la compréhension réciproque entre Chinois et Français
et de favoriser la création de liens commerciaux durables entre les deux peuples.

Bilan de la visite officielle de la Chancelière allemande Angela Merkel en Chine les 24 et 25 mai 2018.
 

                La visite de la Chancelière allemande en Chine, accompagnée d’une délégation économique restreinte, comportait les objectifs suivants : sauver l’accord sur le nucléaire iranien, montrer son implication sur les questions de droits de l’homme et faire avancer les sujets commerciaux (la Chine est le premier partenaire de l'Allemagne avec un volume d'échange de 187 milliards d'euros). Concernant ce dernier point, il s’agissait avant tout de montrer une forme d’entente avec le gouvernement chinois, pour faire face à la pression américaine contre les pays exportateurs.

                A Pékin, elle a rencontré successivement le Premier ministre Li Keqiang, puis le Président Xi. Elle a entretenu le Premier ministre de ses préoccupations sur le sort d’avocats emprisonnés ; et elle a par la suite rencontré leur femme et leurs enfants. La chancelière allemande a également discuté de l’assignation à résidence de Liu Xia, veuve du prix Nobel de la Paix, Liu Xiaobo.

                A l’issue du petit-déjeuner avec le Premier ministre, les deux dirigeants ont évoqué en conférence de presse leur souhait commun de soutenir le libéralisme et de sauver l’accord sur le nucléaire iranien. Puis, le lendemain, Angela Merkel a choisi d’inaugurer un centre d’innovation à Shenzhen, l’un des principaux hubs de l’innovation en Chine. Aucun accord commercial majeur n’a été signé.

                Sur tous les sujets, des divergences d’intérêts sont apparus avec les Chinois. D’abord concernant le retrait américain de l’accord sur le nucléaire iranien, où le désengagement des entreprises européennes sur place pourrait ouvrir la voie aux entreprises chinoises. Mais aussi sur la question du libéralisme : l’accord Chine-Etats-Unis qui a, au moins temporairement, calmé les tensions pourraient porter préjudice à l’Allemagne. En effet, celle-ci fait également partie des cibles de la Présidence américaine et pourrait se retrouver en première ligne des sanctions. De plus, l’Allemagne est critiquée en Chine pour les nouvelles restrictions aux investissements étrangers, imposées en juillet 2017, sur les entreprises jugées stratégiques. Et réciproquement, le gouvernement allemand est particulièrement attentif à la question, à la suite du rachat du groupe de robotique industrielle Kuka par un groupe chinois et de l'entrée de Geely au capital de Daimler. Le sujet est à nouveau sur la table, puisque le géant chinois SGCC souhait racheter 20 % du gestionnaire de réseau électrique allemand 50 Hertz. Seule satisfaction sur le plan économique et commercial, l’allègement des taxes sur les importations d’automobiles, qui entrera en vigueur au 1er juillet est une bonne nouvelle pour l’Allemagne.
 
 
 
 



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