Etat du marché à mai 2019Source : China Daily, 14 mai 2019 Les 33 banques chinoises cotées sur les marchés chinois et hong-kongais ont connu une croissance de leur REX de 15,4% en glissement annuel au premier trimestre 2019 à 1 300 milliards de yuans, soit 180 millions d'euros. Cette augmentation est due une hausse des octrois de crédit, mais aussi à une baisse des coûts d'emprunt des banques, et encore à une hausse du volume d'affaires en gestion de patrimoine.
Prêts aux entreprises. Le solde des prêts au PEMIC (Petites et micro-entreprises) s'établissait, à fin mars, à 34 800 milliards de yuans (4 500 milliards d'euros). Pour l'ensemble des entreprises, les nouveaux prêts sur les trois premiers mois de l'année ont été d'un montant de 445 milliards de yuans (57 milliards d'euros), en hausse de 3,6% par rapport au quatrième trimestre 2018.
Plateformes d'emprunt peer-to-peer (P2P)
Source : China Daily, European Weekly, 6 septembre 2019
Ces plateformes d'emprunt en P2P mettent en relation des particuliers et des TPME en recherche de financement. Le secteur, qui a connu une explosion jusqu'en 2015, a été depuis ciblé par le gouvernement pour réduire les risques financiers. Ainsi le nombre de plateformes est passé de 3400 en 2015 à 730 aujourd'hui, et les nouveaux encours sur un an sont passés de 253 milliard de yuans en 2017 (juillet 2016-août 2017) à 90 en 2019 (de juillet 2018 à juillet 2019), pour un montant total de 667 milliards de yuans en baisse de 30% sur un an. Le géant de l'assurance Ping An a amorcé son retrait du secteur, via sa plateforme Lufax.
Etat du marché à fin 2017
Le marché bancaire chinois est largement mature et les positions des différents acteurs consolidée. La libéralisation progressive des mouvements de capitaux sur les banques n'est pas de nature à modifier rapidement la hiérarchie. Les quatre plus grandes banques du pays sont contrôlées par les pouvoirs publics : Bank of China, Agricultural Bank of China, China Construction Bank (CCB) et Industrial and Commercial Bank of China (ICBC). ICBC est devenue en 2017, la première banque mondiale en taille de bilan (3 700 milliards de dollars) ; elle atteignait 640 milliards de RMB de PNB (soit 85 milliards d’euros) pour l’année 2016 et possédait 12% du marché du crédit bancaire en Chine (banque de détail et entreprises). Les grandes banques étatiques ont bénéficié à plein du décollage de la Chine, car le marché était alors totalement verrouillé ; elles sont désormais toutes les quatre dans le top 10 mondial.
Les actifs des banques à capitaux non chinois représentaient 1,28% du total du secteur à fin 2017 et les acteurs étrangers ne détiennent des participations que dans 3 des 25 établissements côtés.
Modifications réglementaires, décembre 2017 Suite à la visite de Donald Trump en Chine, le gouvernement a accepté d’ouvrir son marché bancaire (exigence de réciprocité par rapport aux importants investissements internationaux de ICBC ou Anbang). Il est désormais possible pour un investisseur étranger de prendre le contrôle de banques, de sociétés de gestion d’actifs et d’assurance alors qu’avant, le plafond était fixé à 20% pour un investisseur, tandis que seuls 25% du capital d’une banque pouvait être tenu par des étrangers. Concernant les entreprises de courtage de valeurs mobilières et de dérivés, les fonds d’investissement et le secteur de l’assurance-vie, un plafond de 51% est établi pour les coentreprises pour 3 ans avant que l’actionnariat ne soit totalement libéré. Cependant les groupes étrangers seront toujours sélectionnés et il pourrait y avoir une liste d’attente.
Les groupes bancaires étrangers, victime d’une concurrence intense, ont vu leur part de marché tomber à 1,5% : Goldman Sachs, UBS, Citigroup ou encore Bank of America se sont quasiment retirées, Inversement HSBC s’est renforcé et est actionnaire à 19% de Bank of Communications, 5e banque chinoise.
Actualités.
Janvier 2019. Le taux de réserve obligatoire imposé aux banques a été baissé au 1er janvier, pour soutenir l'économie.
Mars 2019. L'autorité de régulation bancaire vise une hausse de 30% des prêts aux PEMIC (Petites et Micro-entreprises) en autorisant un ration plus élevé de créances douteuses.
Février 2019. Ant Financial (Groupe Alibaba) annonce la prise de contrôle de la fintech anglaise WorldFirst pour environ 620 millions d'euros. Ant Financial était valorisée 150 milliards de dollars en 2018.
Janvier 2018. Ant Financial (Groupe Alibaba) renonce au rachat de la fintech américaine MoneyGram suite à l'opposition institutionnelle chinoise.