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L'objectif de l'Association franco-chinoise de développement commercial partagé est d'améliorer la compréhension réciproque entre Chinois et Français
et de favoriser la création de liens commerciaux durables entre les deux peuples.

Hautes-technologies
Cloud / Informatique quantique / Intelligence artificielle / Semi-conducteurs / Blockchain / Cryptomonnaies / Impression 3D
 

Cloud computing

Etat du marché à juillet 2019, révisé à mars 2020


                D’après un rapport de la China Academy of Information and Communications Technology (CAICT) et reliée par Xinhua, le marché chinois du Cloud Computing a atteint une valeur de 96,26 milliards de yuans en 2018 soit 12,5 milliards d'euros (+39,2% par rapport à 2017). D’ici 2022, le marché devrait encore doubler pour atteindre une valeur de 117,2 milliards de yuans (15,3 milliards d'euros). Le cloud privé se taille la plus grande part avec 52,5 milliards de yuans de ventes pour 2018 (+23,1% en un an) avec des projections supérieures à 100 milliards de yuans de CA pour 2022. Le ministère chinois de l’Industrie et de l’Informatique indique l’objectif d’un million d’entreprises supplémentaires connectée à un Cloud à fin 2020, témoignant de la volonté du gouvernement d’exploiter à plein cette technologie via des investissements massifs. Alibaba Cloud Intelligence est leader du marché pour la Chine (46% de part de marché en 2019), devant Tencent Cloud et Baidu Cloud. Alibaba a annoncé, en pleine crise du Coronavirus, un investissement de 200 milliards de yuans soit près de 27 milliards d’euros dans le cloud sur trois ans, pour financer des infrastructures ainsi que les technologies liées aux systèmes d’exploitation, aux serveurs, aux puces et aux réseaux (Les Echos, mars 2020). Le Coronavirus rend nécessaire l’accélération du déploiement des outils de travail à distance, dont le cloud. D’autre part, les principales entreprises chinoises de cloud, Alibaba, Tencent et Sinnet, sont partis à la conquête de l’Asie du Sud-est, où elles sont confrontées aux sociétés américaines (Microsoft, Amazon, Google).


 
Informatique quantique

Etat du marché à octobre 2019

 
          Il existe peu d'informations officielles sur cette technologie embryonnaire. La Chine a lancé un plan de recherche sur cette technologie dès 2013, qui devrait aboutir notamment à la création en 2020 d'un Centre de recherche doté de 10 milliards de dollars. Plusieurs laboratoires publics - comme l'Université des sciences et technologies de Chine (à Hefei, Anhui) - ont déjà annoncé la création de divers prototypes d'ordinateurs quantiques à supraconducteurs ou optique linéaire. Alibaba s'intéresse à la cryptographie quantique et propose déjà l'accès dans le cloud à un ordinateur quantique originaire de la recherche publique avec 22 qubits (Source : La Tribune, 25 juillet 2018). L'entreprise aurait débloqué 15 milliards de dollars pour la recherche dans ce secteur (Source : Le Figaro, septembre 2019).


 
Intelligence artificielle
 
Etat du marché à février 2019
Source : Understanding China’s AI Strategy : Clues to Chinese Strategic Thinking on Artificial Intelligence and National Security, February 2019
 
                Depuis 2015 et le lancement du plan Made in China 2025, l’intelligence artificielle (IA) est identifiée comme une technologie stratégique par les dirigeants chinois (Xi Jinping en tête). Le New Generation Artificial Intelligence Development Plan (AIDP) de juillet 2017 pose le nouveau cadre et les priorités de ce développement. Le montant des dépenses publiques chinoises concernant l’intelligence artificielle n’a pas été rendu public, mais se compte en dizaines de milliards de dollars. Et deux provinces, Shanghaï et Tientsin, se sont engagées à dépenser environ 100 milliards de yuan chacun (14,7 milliards de dollars).
                Etant donnée l’importance de la question, le gouvernement chinois a mis en place un système de veille stratégique à l’échelle nationale sur le sujet. Le Bureau politique du PCC a également organisé une session d’étude sur l’IA, ce qui est réservé aux questions politiques prioritaires.
 
               De manière globale, la Chine voit dans l’intelligence artificielle un domaine où elle pourra progresser rapidement, voire prendre l’avantage, dans une course à deux avec les Etats-Unis. Elle est première au rang des papiers de recherche sur le secteur, mais aussi pour les dépôts de brevet ainsi que pour les montants investis. En revanche, les Etats-Unis ont davantage de personnel travaillant dans ce secteur et davantage d’entreprises.
                La Chine a adopté une approche principalement commerciale même si l’usage des produits pourra être militaire. Cela a l’avantage de donner une rentabilité aux investissements qui ne seront à terme pas uniquement soutenus par le gouvernement. Toutefois l’investissement initial est fort. Deux fonds d’investissement ont été créés en 2014 (suite au Plan Made in China 2025) et en 2018 (suite au Plan AIDP), pour un montant total de 440 milliards de yuans (65 milliards de dollars). La principale volonté du gouvernement est de couper la dépendance aux Etats-Unis, principalement sur la question centrale des semi-conducteurs. Les entreprises qui ont émergées et ont été mises en avant par les autorités concernant l’IA sont : Alibaba, Tencent, iFlytek et Sense Time (qui possède les plus grands ordinateurs mondiaux). Les autres acteurs majeurs sont Huawei et ZTE. Seuls un retournement technologique majeur du secteur, ou la fin brutale des subventions (par suite d’une récession par exemple) pourraient remettre en cause le développement de l’IA en Chine. Enfin, la Chine a pour principale force, la qualité, la diversité et la quantité des données qu’elle peut exploiter a des fins de machine-learning.
                Le pays a pourtant des faiblesses importantes. La plupart des papiers de recherche chinois sont publiés depuis l’étranger, en coédition avec des chercheurs non-Chinois. La Chine est également distancée par les Etats-Unis, en ce qui concerne le nombre de personnels les plus formés (8ème rang mondial). D’autre part, elle possède très peu de Brevets techniques standards (« Standard Essential Patents », principalement américains) qui sont nécessaires pour développer les technologies les plus en pointe. Les logiciels les plus importants sont encore souvent de licence américaine.
 
                Mais la principale différence avec les Etats-Unis porte sur les semi-conducteurs à haute valeur ajoutée, principalement conçus aux Etats-Unis et fabriqués à Taïwan ou en Corée. En 2014, la Chine n’assurait que 29% de sa consommation domestique. L’objectif fixé pour 2030 est de 80% de couverture des besoins et la prévision pour 2019 est de 49%. Cette statistique masque un retard encore plus important sur les semi-conducteurs les plus avancés, pour lesquels le gouvernement Barack Obama a imposé une restriction à l’export vers la Chine (2015). Ces restrictions ont été renouvelées à l’occasion des conflits entre le gouvernement américain et ZTE (2018) puis Huawei (2019). D’où l’importance d’une autonomie chinoise sur ce secteur.
                Les ventes de semi-conducteurs en Chine représentaient 11,8% (6,5 milliards de dollars) du marché en 2017 et son attendues en hausse à 25,6% pour fin 2019 à 17,3 milliards de dollars.
               
                La Chine exprime de plus en plus d’inquiétudes concernant la course à l’armement en lien avec l’intelligence artificielle : l’IA permettra dans l’avenir de limiter les dégâts relatifs à une action militaire, et cela pourrait augmenter les risques d’affrontement entre Etats dans un avenir proche. D’autre part, les erreurs commises par l’IA pourraient entraîner des tensions conflictuelles involontaires. Les officiels chinois préconisent donc l’établissement de normes en la matière, et la Chine voudrait jouer un rôle moteur dans la création de telles normes.
                Mais l’intensification des usages militaires de l’IA est attendu par la Chine qui exporte déjà des modules armés ou de surveillance autonomes grâce à l’IA. NORINCO, l’une des principales entreprises du secteur prévoit une généralisation des armes létales autonomes à horizon 2025. La Chine travaille également sur les véhicules militaires autonomes, ainsi que sur des drones qu’elle exporte déjà en Arabie-Saoudite et aux Emirats Arabes Unis.
                Le Ministère de la défense national a établi deux organisations pour promouvoir la recherche en IA d’usage militaire via son Institut national d’innovation en technologies de défense (National Innovation Institute of Defense Technology) : le Centre de recherche sur les systèmes sans équipage (Unmanned Systems Research Center) et le Centre de recherche sur l’intelligence artificielle (Artificials Intelligence Research Center).

            Enfin, le cabinet CBinsights a recensé 91 licornes chinoises leader dans le secteur de l'IA, à janvier 2019.
 


Etat du marché à juillet 2018
Source : Etude « China’s AI Development Report 2018 » de l’Université Tsinghua
 
                Le marché de l’intelligence artificielle en Chine est désormais valorisé à 23,7 milliards de yuans, soit 3 milliards d’euros en 2017. Entre 2013 et le premier trimestre 2018, la Chine a concentré 60% des investissements mondiaux dans le domaine et c’est dans le pays que le plus grand nombre de brevets ont été déposés concernant l’IA.



Actualités

 
  • Février 2019. Le ministère de l'éducation annonce l'ouverture de 400 formations supérieures de niveau master dans le domaine de l'Intelligence Artificielle et de la robotique, sur l'année 2019.


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    Semi-conducteurs

    Etat du marché à septembre 2019
     
                Les ventes du secteur de semi-conducteurs chinois ont doublé depuis 2014, passant de 301 milliards de yuans (38 milliards d'euros) à 653 milliards de yuans (82 milliards d'euros) en 2018, soit +21% sur un an (source : China Semiconductor Industry Association). La valeur ajoutée se réparti comme suit. Design : 252 milliards / Fabrication 182 / Packaging : 219. Cependant les importations ont sont également en hausse, représentant 2 0140 milliards de yuans (271 milliards d'euros) en 2018, en hausse par rapport à 2017 (1850 milliards de yuans soit 235 milliards d'euros).



    Actualités

     
  • Juillet 2019. Présentation du semi-conducteur Tianjic par un groupe de chercheur chinois de l'Université Tsinghua et présenté comme le premier pas significatif sur la voie de l'Intelligence artificielle générale (IAG ou GAI).


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    Blockchain

    Etat du marché à juin 2020

                    Xi Jinping a souligné, lors d’une séance au Comité du Politburo en octobre 2019, que la mise en œuvre de technologies blockchain est essentielle pour promouvoir l’innovation technologique et transformer les industries classiques. Il s’agit d’un revirement important. En effet, la Chine avait adopté une attitude opposée en 2017, dans un contexte de lutte contre le shadow banking – la finance occulte faisait alors peser un risque important sur la stabilité financière de la Chine. On peut également penser qu’il s’agissait de mettre en place un protectionnisme éducateur, selon le concept de Friedrich List, contre l’hégémonie américaine de l’époque dans le secteur. La Chine avait donc interdit dès 2017 les ICO (Initial Coin Offering – l’émission de cryptomonnaie) avant d’interdire également les échanges de cryptomonnaie.
                    Dans la foulée du commentaire de Xi Jinping, qui fut massivement repris par la presse, près de 500 projets de blockchain ont été acceptés par le gouvernement – cela concerne donc des grands groupes comme Tencent ou Huawei, mais aussi des groupes de taille plus petite – et la Province de Hainan a mis en place une zone pilote pour le développement de la blockchain, dans le but de favoriser le développement de la technologie. Il s’agit de l’étape classique de l’expérimentation locale, qui précède (ou non) la généralisation a tout le pays. Enfin, les cryptomonnaies nationales bannies en 2017 ont pu faire leur retour, même les plus controversées comme Huobi, qui fut en 2013 l’une des pionnières en la matière. On signalera au passage la permanence de NEO, classée par certains comme l’équivalent chinois d’Ethereum, car étant une blockchain permettant la création d’applications sécurisées ou dApps. Enfin, la pierre angulaire de cette nouvelle stratégie est la sortie imminente d’une Cryptomonnaie nationale, en cours de construction depuis 2014.
                    La relance de la stratégie chinoise est une vraie nouveauté de la fin d’année 2019 ; le mouvement est de grande ampleur. Il inquiète par ailleurs les concurrents américains, car la stratégie nationale est passée au second plan sous la présidence Trump. Ainsi, le fondateur de Facebook, Marc Zuckerberg, qui promeut sa propre cryptomonnaie, le Libra, estime que les Etats-Unis peuvent perdre à court terme le leadership en la matière.
     
                    Consensys Academy définit la blockchain comme un registre décentralisé qui enregistre en permanence des transactions ou une activité entre deux participants avec vérifications. Cette technologie qui a débouché sur les premières cryptomonnaies comme le bitcoin est désormais adaptée dans de nombreux autres domaines. Ainsi, l’entreprise franco-chinoise ADEN Services, spécialiste du nettoyage et également présent sur le segment de la restauration collective est en train de concevoir une blockchain pour la traçabilité de la nourriture. Cargo smart, société hong-kongaise, a réuni autour d’elle un consortium de sociétés de fret maritime pour le développement d’une blockchain sécurisant la traçabilité des cargaisons.
                    D’autre part, certaines blockchains permettent la création de dApps : il s’agit d’applications sécurisées qui sont créées sur la blockchain en question, par le biais de contrats intelligents ou smart contracts – opérations simples permettant le transfert sécurisé de monnaie sécurisée (ou tokens). La création d’une dApps permet d’éviter de déployer une plateforme blockchain complète, ce qui est une étape complexe et coûteuse pour une entreprise. Le géant technologique Baidu a créé en 2020 un service permettant aux développeurs et PME de concevoir leurs propres dApps (Blockchain-as-a-service), en complément de son réseau blockchain Xuperchain (3,5 millions d’utilisateurs – 450 millions de transactions traitées, pour une capacité de 10 000 par seconde). Les utilisateurs exploiteront en effet la plateforme, Open Network, mise à disposition par l’éditeur du moteur de recherche le plus utilisé en Chine, à la manière dont ils consomment peut-être déjà des services cloud.
     
                    Il s’agit donc là d’un des nombreux exemples de projets de blockchain en cours, lancés avec l’aval du gouvernement. On retrouve encore une fois, comme sur beaucoup de sujets technologiques, les BATX à la manœuvre, à la fois pour développer des solutions technologiques, mais aussi pour soutenir le tissu entrepreneurial. L’ensemble de ces initiatives a finalement été regroupé dans le cadre du Blockchain Service Network, lancé en avril 2020 ; les informations suivantes sont tirées d’un article de l’architecte blockchain Biser Dimitrov pour le site internet de Forbes.
     
                   La Chine a lancé le Blockchain Service Network (Qu kuài liàn fúwù wangluò), en collaboration avec des grandes entreprises comme China UnionPay, China Mobile Communications Corporation Design Institute et China Mobile Communications Corporation Government pour mettre en place une infrastructure « internet of blockchain » fondée sur l’interopérabilité entre les différentes blockchains, qui soit à la fois robuste, bon marché et accessible à tous. Voici quelques exemples de blockchains qui sont intégrées au dispositif : FISCO-BCOS 
    (qui intègre déjà le célèbre langage de programmation DAML de Digital Asset Holdingdéveloppée par WeBank, Huawei, Shenzhen Securities Communications et Tencent ; XuperChain (Baidu) ; ou encore CITA. On peut ici également revenir à NEO (anciennement Antshares ou ANS) qui a pour principe de base l’interopérabilité et le fait que les contrats intelligents (smart contracts) et les dApps reliées sont immédiatement transposables sur cette blockchain ; de même et pour casser toute barrière à l’entrée, elle accepte un nombre important de langage de programmation, facilitant ainsi la tâche des développeurs. Les spécialistes américains de la blockchain insistent beaucoup sur l’importance de cette interopérabilité entre les blockchains, qui doit, selon eux devenir l’Internet 3.0. Le BSN chinois a pour vocation de constituer cet Internet 3.0, en accueillant les plateformes occidentales les plus populaires telles que Hyperledger Fabric (déjà compatible), Ethereum, EOS, etc. Les dApps et contrats intelligents américains seront donc, à terme, tous transposables sur le BSN, où elles seront attirées par l’opportunité de recruter de nouveaux clients ou de nouveaux financeurs. Cela pourrait particulièrement intéresser les utilisateurs de la plateforme Ethereum qui cherchent à mettre en place une finance décentralisée (DeFi), sans intermédiation de banques ou de courtiers. Le BSN s’étend déjà rapidement, avec pour objectif d’avoir 200 serveurs-nœuds (serveurs contenant une copie complète de la blockchain) à travers la Chine d’ici la fin de l’année 2020. 



    Actualités
     
  • Avril 2020. Le Chinois Binance rachète le fournisseur de données de marché des cryptomonnaies CoinMarketCap (570ème site le plus visité au monde) pour un montant non dévoilé.
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  • Juillet 2018. Le Chinois Binance (20 millions d'utilisateurs) a racheté l'américain Trust Wallet (portefeuille numérique).
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  • Juillet 2018. La blockchain a été reconnue comme un élément de preuve dans une affaire de vol de propriété intellectuelle sur internet. Des éléments de preuve avaient été enregistrés sur les blockchains Factom et Bitcoin. L'affaire a été jugée par le « Tribunal internet » de Hangzhou.


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    Cryptomonnaie

    Etat du marché à septembre 2019

              La banque centrale chinoise, la Banque populaire de Chine (BPC), travaille sur un projet de cryptomonnaie depuis 2014, qu'elle a déjà testé ; il s'agit d'un cryptomonnaie basée sur le yuan (ce que l'on qualifie de stablecoin), et qui sera étroitement contrôlée par le gouvernement. Cela doit permettre à la Chine de digitaliser son cash et s'inscrit dans le prolongement naturel des changements des pratiques en Chine. En 2019 et face à la montée de la concurrence (notamment le Libra de Facebook), la Chine va accélérer son développement.


    Actualités

     
  • Décembre 2019. Tencent lance un labo de recherche sur les cryptomonnaies. Il travaillera en collaboration avec la Banque populaire de Chine sur cette question.


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    Impression 3D

    Etat du marché à janvier 2020

                Les entreprises cotées à Hong-Kong ont produits pour 51 millions de yuans (6,7 millions d'euros) de produits imprimés en 3D pour le premier semestre de 2019, contre 10 millions de yuans (1,3 millions d'euros) au premier semestre 2015.


     
     
     



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